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Les perturbateurs endocriniens, poisons invisibles de notre quotidien...

Dernière mise à jour : 28 févr.

Les perturbateurs endocriniens appelés aussi neuroendocriniens sont une des causes principales du déclin de la fertilité et de l'augmentation de certaines pathologies dans le monde entier. Véritable problème de santé publique, ils sont tellement répandus dans tout ce qui nous entoure et tellement nécessaire au rendement (agriculture, industrie agro-alimentaire, industrie phytosanitaire, pharmaceutique...) qu'il est difficile aujourd'hui d'imaginer un monde sans ces polluants sans une fermeté politique et un contrôle phytosanitaire et industriel de pointe.



Les perturbateurs endocriniens sont des substances nocives pour le vivant et notamment pour l’appareil reproducteur de toutes les espèces.  Ils sont partout autour de nous, dans l’air, dans le sol, dans les produits d’hygiène et de beauté, dans les produits d’entretiens, dans les vêtements, les revêtements et dans tout ce que nous mangeons. On estime à environ 800 le nombre de substances chimiques ayant des propriétés perturbatrices endocrines suspectées ou avérées.

Suite à la publication d’une étude dans le revue Environmental Health Perspectives, l’Inserm s’est intéressé aux conséquences de l’exposition à ces substances, sur le développement du système reproducteur du fœtus. Cette étude menée par l’Irset (institut de recherche en santé, environnement et travail) a mis en avant le lien entre l’utilisation de nouveaux matériaux et produits dans les procédés industriels et agricoles et la contamination de notre environnement et de notre alimentation par des molécules chimiques délétères à la santé.  Notamment, des molécules exerçants des effets perturbateurs sur le système endocrinien, bloquant la synthèse de la testostérone (molécules anti-androgènes).

Cette étude a pour la première fois, pris en compte l’exposition à plusieurs substances simultanément et non l’exposition à une seul substance.

En effet, dans la réalité et dans le quotidien, nous sommes exposés en permanence à de nombreux perturbateurs endocriniens. Ainsi, les chercheurs ont isolé 11 perturbateurs endocriniens et ont mis en évidence un « effet cocktail », qui  se révèle jusqu’à 1000 fois plus néfaste chez la femme enceinte qu’une exposition à un seule substance.

Des études ont révélé la présence de plus de 200 molécules dans le méconium (premières selles) de nouveau-nés...

Depuis le début des années 90, des études ont mis en évidence un rapport entre l’exposition de certaines espèces animales aux pesticides et aux herbicides et la baisse de fécondité. Mammifères, reptiles, batraciens, planctons, toute la faune est concernée est sensible à ces produits qui contiennent ce que l’on a appelé « des perturbateurs endocriniens ».

Ces perturbateurs endocriniens qui polluent de façon insidieuse nos organismes, ont pour la plupart un effet œstrogène-like. Ils sont interprétés dans notre corps comme étant des hormones et ainsi viennent perturber le fonctionnement hormonal. On peut donc en conclure que les produits phytosanitaires utilisés dans l’agriculture sont des poisons pour nous et pour le monde du vivant (il faut savoir que le système endocrinien est le même chez tous les mammifères).






On trouve des perturbateurs endocriniens dans tout ce que l’on utilise au quotidien, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’habitat, dans ce que l’on consomme également:

  • Produits de soins pour le corps, maquillage,

  • Produits d’entretiens, aérosols, insecticides,

  • Produits de jardinage (engrais, insecticides, herbicides),

  • Matériaux de construction, du mobilier (composés organiques volatils - COV), 

  • Gazon synthétique,

  • Appareils de combustion (outils de cuisson, chauffe-eau…), 

  • Alimentation transformée, raffinée,

  • Ustensiles de cuisine (téflon, plastique),

  • Pratiques individuelles (tabagisme),

  • Présence d’animaux domestiques (antipuces et anti tiques), 

  • Tout ce qui permet de rendre souple le plastique (dans certains médicaments, dans les cathéters, les sondes médicales…)...

 

La liste est longue, et lorsque l’on regarde dans la liste des composants sur les étiquettes des produits, les codes utilisés ne sont pas très explicites.

 




On trouve parmi eux :

  • Les OGM, organismes génétiquement modifiés :

    « […] Un organisme génétiquement modifié se dit d’un organisme vivant (microbe, végétal ou animal) ayant subi une modification non naturelle (c’est-à-dire par la main de l’homme) de ses caractéristiques génétiques initiales, par ajout, suppression ou remplacement d’au moins 1 gêne » (Christian Vélot, OGM, Tout s’explique, Editions Goutte de Sable, 2009). Il existe une autre définition qui correspond davantage aux OGM agricoles et qui fait référence aux organismes transgéniques puisque ceux-ci sont créés en introduisant en lui un gêne provenant d’un espèce à laquelle il n’appartient pas. Par exemple introduire un gêne de poisson dans la fraise, celle-ci devient alors un OGM transgénique. Ainsi, tous les OGM transgéniques sont des OGM, mais tous les OGM ne sont pas transgéniques.

    En modifiant l’ADN d’un organisme vivant, c’est tout l’écosystème auquel il appartient qui va pâtir de ces modifications. En effet, ils peuvent se reproduire et opérer des croisements avec d’autres plantes dans la nature présentant ainsi des dommages irréversibles pour la biodiversité et pour ceux qui s’en nourrissent.

    A cela s’ajoute d’autres menaces sur l’environnement. Si vous prenez l’exemple de l’agriculteur qui utilise des OGM, il peut utiliser des herbicides tout au long de la pousse sans en affecter sa croissance, car celle-ci a été conçue pour résister aux herbicides. Cependant, cela va entraîner la pollution des nappes phréatiques, l’intoxication des insectes se nourrissant des herbes traitées et de toute la chaîne alimentaire (oiseaux, animaux, humain).

    La culture et la consommation des OGM présentent ainsi de nombreux risques. C’est pour cela que l’Europe a mis en place une réglementation stricte encadrant leur utilisation. Cette réglementation est justifiée par l’application du principe de précaution et nous permet d’avoir le choix de consommer et de cultiver ou non des OGM.

    Aujourd’hui, les OGM sont partout. Dans l’industrie agro-alimentaire, dans l’industrie agricole… On les utilise aussi dans l’industrie pharmaceutique pour produire essentiellement des protéines que l’on appelle « protéines-médicaments ». On les retrouve pour la fabrication de l’insuline, des vaccins, des divers enzymes…

    En plus des risques environnementaux, pour la santé de l’homme, les deux types de risques associés à la consommation d’OGM ou de produits issus d’OGM sont l’allergie et la toxicité. Dans les pays développés, les allergies sont en augmentation d’année en année et il est possible que les OGM les poussent vers le haut. Quant aux risques toxiques, la majorité de la communauté scientifique s’accorde à dire que la consommation d’OGM ne présente aucun risque pour la santé humaine. Cependant, quelques études, souvent critiquées, concluent qu’il est impossible d’écarter l’absence de risque.

 

  • Les phytoœstrogènes et autres aliments oestogénisants :

Les phytoœstrogènes et autres aliments oestogénisants du règne végétal font partie des isoflavones et ont une structure très proche des œstrogènes des mammifères. On les trouve à petite dose dans les légumineuses (haricots verts, pois chiches, luzerne, soja,  dans le germe de blé, coumestrol dans les haricots, mycotoxines présentes dans certaines espèces de champignons, le houblon…).  Il faut donc éviter l’utilisation fréquente de certains produits comme le lait de soja et il est fortement déconseillé avant l’âge de 3 ans et pendant les deux premiers trimestres de la grossesse.

On trouve aussi en aromathérapie, dans les huiles essentielles des substances hormone-like, il faut donc les utiliser de façon ponctuelle et encadrée par un professionnel de santé diplômé en aromathérapie.

Certaines huiles ont :

-          Une action œstrogèn-like : sauge sclarée, anis, fenouil, houblon, cumin ;

-          Une action progestérone-like : marjolaine, thym, mélisse, romarin ;

-          Une action thyroxine-like : verveine citronnée, cumin ;

-          Une action cortisone-like : pin sylvestre, épinette noire, cassis, menthe.


  • Les agents assouplissants pour les plastiques, le Bisphénol A, les phtalates:

Le bisphénol A (BPA) est l'un des principaux perturbateurs endocriniens. Il est présent dans 92% des organismes des Européens et représente un potentiel danger pour leur santé, selon un rapport de l'agence européenne de l'environnement (AEE) publié jeudi 14 septembre 2023. Le bisphénol A et deux de ses substituts les bisphénols S et F ont été mesurés entre 2014 et 2020 dans les urines de 2.756 adultes à travers 11 pays. Selon l'Agence Européenne de l'Environnement, c'est en Suisse que les niveaux dépassent le moins les seuils, avec 71%, tandis qu'ils les excèdent dans 100% des cas en France, au Luxembourg et au Portugal.

Il a la particularité de se détacher rapidement des enduits intérieurs qu’il tapisse, se retrouvant alors rapidement dans notre alimentation.

Le Bisphénol A qui avait été créé à la base par l’industrie pharmaceutique pour être un contraceptif est aujourd’hui utilisé dans la grande distribution dans la résine pour protéger l’intérieur des cannettes de sodas et des conserves. On le retouve aussi dans certaines résines époxy de composites en dentisterie. Jusqu’en 2010, il était utilisé en France pour revêtir l’intérieur des biberons… Il peut traverser la barrière placentaire chez la femme enceinte. Le bisphénol dans son action à long terme va féminiser les garçon et contribuer à la baisse de fertilité chez la femme.

 

Les phtalates sont présents partout autour de nous et nous retrouvons des traces chimiques dans tous les individus, ceci dès la naissance. Les phtalates sont des diesters de l’acide orthophtalique utilisés depuis une cinquantaine d’années, notamment comme plastifiants destinés à assouplir les matériaux à base de PVC.

L’expertise collective de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) explique que l’ingestion d’aliments ayant été en contact avec des emballages contenant des phtalates est la principale source d’exposition aux phtalates pour la population générale (près de 90 % de l’exposition totale).

Ensuite, on en trouve en moindre quantité dans les eaux de distribution au robinet et les eaux conditionnées en bouteilles en poly-téréphtalate d'éthylène (PET) et en verre. Il existe en France et en Europe une règlementation visant à interdire ou réduire leur utilisation, mais avec l’ouverture sur le monde, tous les produits entrant sur le marché français ne sont pas malheureusement pas exempts de ces produits chimiques.

Ils ont la particularité de s’accumuler dans les graisses, ce qui leur permet d’atteindre le bébé via le lait maternel. Par cette faculté d’assimilation d’accumulation dans le gras, il est alors préférable de ne pas utiliser de film étirable sur un aliment riche en gras comme le fromage

 

Selon l’étude ESTEBAN[1] effectuée entre 2014 et 2016 par le réseau national de biosurveillance : « Les phtalates sont des substances chimiques présentes dans de nombreux produits de consommation courante (emballages alimentaires, jouets, revêtements de sol en vinyle, produits cosmétiques, produits d'entretien ménagers, peintures, etc). L'alimentation participerait à 90% de l'exposition totale. L'usage de certains phtalates dans les jouets, les appareils électroniques, les emballages alimentaires, les dispositifs médicaux et les cosmétiques est encadré par la règlementation européenne et française. Les phtalates sont considérés comme des perturbateurs endocriniens et la plupart sont classés comme " substances toxiques pour la reproduction. Des effets sont suspectés sur le système reproducteur masculin et sur la fonction thyroïdienne. Une exposition prénatale pourrait perturber le développement de certains tissus ou organes, avec des conséquences sanitaires possibles à l'âge adulte voire même après plusieurs générations, par des mécanismes épigénétiques ". 

En effet, la voie principale d’intoxication aux phtalates est l’alimentation, mais il existe d’autres voies de contamination :

-        l’inhalation ou de l’ingestion d’objets ou de particules.

-       l’exposition lors de l’utilisation de vernis à ongle, de parfum, de maquillage, de produits de soin pour les cheveux ou encore de produits ménagers.

-       les dispositifs médicaux tels que les perfusions, les tubulures et les poches de sang ou d’urine, constituent également une source d’exposition aux phtalates, en particulier pour certains sous-groupes de populations (hémodialysés, donneurs et receveurs de plaquettes, enfants prématurés, etc.). Il faut savoir que tous les matériaux utilisés en néonatologie contiennent des phtalates : les cathéters, les sondes, directement branchés sur les bébés prématurés ou nouveau-nés. Une bébé branché en permanence pendant parfois plusieurs semaines avec ce matériel se trouve exposé à de réels problèmes endocriniens. Il existe cependant du matériel sans Bisphénol, plus onéreux et malheureusement moins répandu dans nos hôpitaux.

-       Une exposition aux phtalates peut également avoir lieu via l’ingestion de comprimés enrobés ou dragéifiés, tels que les médicaments gastro-résistants.

 

Selon André Cicolella[2], chimiste toxicologique et président de Réseau Environnement Santé : "Les risques sont principalement l’exposition pendant la grossesse, qui va induire des effets sur la prématurité. Les femmes les plus contaminées vont avoir des enfants 3 fois plus impactés par les troubles du langage, ce qui est considérable. On a aussi des impacts sur la qualité du sperme chez les hommes. On parle d'un syndrome des phtalates. En France, on peut considérer qu'en 50 ans, on a perdu deux spermatozoïdes sur trois. Enfin, on a aussi des impacts sur le long terme, type cancer du sein, cancer de la prostate ».

Les études expérimentales chez le rat ont mis en évidence que l’exposition prénatale aux phtalates perturbe le développement des organes génitaux masculins. Ces troubles étant associés chez l’homme au syndrome de dysgénésie testiculaire : baisse de la distance ano-génitale, altération de la qualité spermatique, malformations urogénitales, infertilité.

 

  • Les retardateurs de flamme bromés (RFB), les PBDE : phényléthers polybromés : 

Un retardateur de flamme ou agent ignifugant est une substance chimique qui est intégrée dans de nombreux produits industriels et de consommation pour le rendre plus résistant au feu. Les PBDE sont commercialisés sous formes de mélanges techniques sous l’appellation : PentaBDE, OctaBDE, DécaBDE. Tout produit traité avec des RFB en relargue constamment dans l’environnement, de sa production jusqu’à son élimination. Les principales sources d’émission sont donc les usines de synthèse, d’utilisation, de destruction ou de recyclage de ces composés, mais principalement les produits en eux-mêmes. Ils contaminent ainsi l’air, les sols et l’eau.

Ce sont des substances « persistante, bioaccumulable et toxique » ce qui signifie qu'elles persistent longtemps dans l'environnement et qu'elles s'accumulent dans le corps et dans la nature, intoxicant toute les maillons de la chaîne alimentaire. La première voie d’exposition pour l’homme est donc la chaîne alimentaire puisque ces produits chimiques sont dispersés dans la nature, ingérés par les animaux, ensuite vient la voie cutanée et enfin la voie respiratoire puisque les particules sont inhalées.

On les trouve dans tous les revêtements traités pour retarder les effets du feu : le plastique, le bois, le tissu ou autre matériau. ,On en trouve notamment dans les revêtements des sols et des murs, des véhicules, les palettes, les matériaux de construction…

Seule des études sur les animaux ont permis de considérer ces produits comme étant possiblement cancérigène pour l’homme, en raison d’une augmentation significative de nodules hépatiques néoplasiques trouvés chez le rat et du nombre de carcinomes et d’adénomes hépatocellulaires combinés chez les souris mâles.

D’autres études sur les rongeurs ont montré que l’exposition régulière perturbait l’homéostasie thyroïdienne dans le sérum et le plasma des animaux exposés pendant la période utérine.

La sensibilité est plus forte chez le fœtus et le nouveau-né qui, exposé à ces RFB, peut présenter des symptômes neurologiques (altération du comportement, hyperactivité) à l’âge adulte. Chez la femme, des études épidémiologiques ont montré que les enfants des mères ayant une charge plus élevée de PBDE pendant la grossesse présentaient un risque plus élevé de déficit du quotient intellectuel avec des troubles de l’apprentissage. Ainsi les altérations hormonales ont des effets sur les fonctions de reproduction, particulièrement sur le déroulement de la maturation sexuelle, sur le développement de l’embryon et l’activité neurocomportementale du nouveau-né, affectant son développement cognitif et son quotient intellectuel.

 

  • Les médicaments (distilbène), antidouleurs, antidépresseurs (fluoxétine), la pilule contraceptive :

Le distilbène est un révélateur des effets à retardements de traitements médicaux hormonaux et devrait être la référence historique pour préserver le principe de précautions dans toute utilisation d’un nouveau traitement allopathique.

« Au début des années 1970, un chercheur américain, Arthur L. Herbst, a observé la recrudescence d’une forme rare de cancer gynécologique chez des adolescentes et de jeunes adultes. L’analyse de ces cas a montré que ces femmes étaient nées de mères qui avaient pris du distilbène, un œstrogène de synthèse, prescrit à l’époque pour prévenir les fausses couches durant la grossesse. Rapidement, le lien entre l’exposition du fœtus au distilbène et l’altération de ces organes reproducteurs (cancers, stérilité) a été établi. Depuis, il est apparu que les enfants nés de cette génération exposée in utero ont, eux aussi, un sur-risque de pathologies gynécologiques. »[3]

Bien qu’interdit depuis 1971 aux Etats-Unis, il faut attendre 1977 pour qu’il le soit en France, et ses effets reprotoxiques sont toujours présents. Une étude de 2022 a confirmé  que les effets nocifs du Distilbène s’étendaient sur trois générations : les mères, les enfants exposés in utero et les petits-enfants. Les effets délétères sont divers et touchent à des degrés différents les 3 générations : malformations, infertilité, accidents de grossesse, cancers, des malformations génitales, absence totale ou partielle d’utérus, malformations cardiaques et de l’œsophage ainsi que des séquelles de la prématurité. 

En 2014, soit presque 30 ans après son retrait du marché, une vaste étude épidémiologique portant sur 100 000 de ces enfants et petits-enfants estime que le risque de cancer du sein est multiplié par deux chez les 80 000 "filles DES" exposées in utero au Distilbène. D’autres études antérieures avaient montrées un risque accru - pour les femmes traitées avec du Distilbène, mais également à leurs filles et à leurs petites-filles - de souffrir de cancers génitaux (utérus, vagin), de malformations génitales et d'accidents de reproduction (infertilité, grossesses extra-utérines, fausses couches, accouchements prématurés). 

Les "garçons DES" souffriraient plus que le reste de la population de malformations génitales (cryptorchidie : testicule non descendu à la naissance), de kyste de l'épididyme et d'atrophie testiculaire.

La pilule contraceptive est un autre facteur contribuant à stériliser à dose homéopathique l’ensemble de la population. Les hormones contraceptives des femmes sont évacuées dans les urines qui repartent dans le centre de traitement des eaux sans pouvoir être éliminées totalement. Et on absorbe ces hormones contraceptives à faible dose en buvant l’eau du robinet.

 

Les antidouleurs comme le paracétamol, les anti-inflammatoires non-stéroïdiens, l’aspirine sont aussi suspectés d’être des perturbateurs endocriniens. Ils pourraient inhiber la production de testostérone chez l’homme. C'est ce qu'indique une étude[4] menée par l'Inserm sur des échantillons de tissu testiculaire d'hommes adultes, mis en culture avec du paracétamol ou de l'aspirine. Selon Bernard Jégou, directeur de l'institut de Recherche, santé, environnement et travail (Irset) de Rennes, ces résultats « interpellent sur l'usage massif et chronique [des antalgiques] par certaines catégories de personnes. Des athlètes de haut niveau en usent et en abusent, notamment à des fins préventives. Outre les risques potentiels sur la fertilité ou sur la santé en général, ces produits qui provoquent une baisse de production de testostérone pourraient donc être contre-productifs en termes de performances ».

De la même manière, une autre étude[5] sous la même direction montre comment la prise de paracétamol lors de la grossesse peut avoir une incidence sur le développement de caractères sexuels du garçon.

 « Normalement », une femme enceinte ne doit prendre aucun[6] médicament, il en est cependant un qui est « autorisé ». Mais manque de chance, c’est aussi un médicament ayant un effet anti-androgénique sur le fœtus lorsque celui-ci est pris à certains moments de la grossesse.

Le paracétamol est l’antalgique le plus consommé en France, responsable de nombreuses greffes hépatiques. C’est le médicament le plus utilisé en automédication et qui n’est pas contre-indiqué en cas de grossesse… On estime qu’une femme sur deux en France consomme du paracétamol lorsqu’elle est enceinte, et celui-ci traverse la barrière placentaire.

Cependant, de nombreuses études ont montré, qu’il provoque, d’une part une toxicité hépatique lorsqu’il est surconsommé, et d’autre part qu’il provoque des troubles du développement du fœtus lorsqu’il est pris durant la grossesse. En effet, les androgènes et prostaglandines sont déjà connus pour être inhibés par la prise de paracétamol chez un adulte, alors sur un fœtus, vous pouvez imaginer...

De nombreuses études in vivo et in vitro[7] ont mis en évidence un rapport entre la consommation de paracétamol et certains problèmes de santé, notamment au niveau du développement sexuel.

« En se fondant sur des études épidémiologiques et des travaux expérimentaux chez l’animal et in vitro – publiés entre 1995 et 2020 –, un nouveau consensus de 13 experts internationaux mené par Ann Z. Bauer (Lowell, Etats-Unis) – et auquel participe le Pr Bernard Jégou (Rennes) pour la France – suggère que l’utilisation de paracétamol pendant la grossesse pourrait altérer le développement fœtal et augmenter le risque de troubles du neurodéveloppement ainsi que du système reproductif et urogénital. Les études épidémiologiques résumées par Ann Z. Bauer et ses collègues suggèrent qu’une exposition prénatale au paracétamol pourrait augmenter le risque de cryptorchidie (la plupart des associations pour la cryptorchidie sont observées après une exposition > 2 semaines à la fin du premier et au début du deuxième trimestre) et/ou réduire la distance anogénitale chez les garçons (indicateur de la masculinisation des appareils génitaux, qui survient entre 8 et 14 SG) et entrainer des troubles du neurodéveloppement chez les filles et les garçons, et notamment des troubles de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) (exposition prolongée plutôt au 2e et 3e trimestres de grossesse). Ces études ont des limites, avec de potentiels facteurs confondants, reconnaissent les auteurs. Elles sont néanmoins confortées par des études chez l’animal et in vitro. Au vu des différences de taille et de physiologie entre ces différents modèles, les auteurs font des recommandations pour conduire des études plus solides chez les humains. ».[8] 

Une étude menée par l’Université de Copenhague en 2017 a démontré que le paracétamol pouvait réduire la production de testostérone chez le fœtus masculin et avoir alors des conséquences sur le processus de masculinisation du cerveau (modification de la programmation neurocomportementale inhibant les comportements sexuels adultes).

Ainsi, on démontre que ceci a pour effet d’affecter à la fois les caractères sexuels masculins et d’affecter aussi le comportement sexuel (moins de désir, moins d’éjaculation). Cette étude montre, de même, une incidence chez le fœtus féminin avec pour conséquence une baisse de la fertilité.

Outre les problèmes hormonaux qu’il provoque sur le fœtus lorsqu’il est pris pendant la grossesse, d’autres problématiques ont été soulignées :

  • Augmentation de certains troubles du comportements (troubles de l’attention, troubles du spectre autistique, hyperactivité) lorsque la prise de paracétamol a lieu pendant le 2ème et le 3ème trimestre de grossesse ;

  • Augmentation de problèmes respiratoires (asthme notamment) lorsque la prise est au premier trimestre de grossesse

  • Augmentation d’anomalie motrice  (retard de la marche, mauvaises capacités de communication, problèmes de comportement extériorisant et intériorisant).

 

Par son action anti-androgénique, le paracétamol se place dans la longue liste des perturbateurs endocriniens et vient ajouter son lot de problèmes potentiels pour le développement sexuelle de l’enfant à naître.

 

 

  • Les pesticides (organochlorés, fongicides, herbicides) ;

Plusieurs études ont montré comment, exposés à ces perturbateurs, les organes génitaux de plusieurs espèces étaient affectés. Cela se voit et cela se mesure chez les mâles : la taille des sexe diminue ou est dysfonctionnelle, la taille des urètres est plus courte, le sperme ne contient pas ou peu de gamètes viables, il existe une nette diminution du taux de testostérone chez le mâle. Bref, l’avenir du mâle en tant que reproducteur semble compromise.

Une étude effectuée au Texas[9] a établi un lien entre une forte exposition prénatale à l’atrazine (un herbicide) et les malformations génitales (hypospadias, cryptorchidie, petit pénis), la plus fréquente étant une réduction de la taille du pénis. Chez les femmes, cela augmentait, à l’âge adulte, le nombre d’accouchements prématurés. Une autre étude concernant l’atrazine a été effectuée en Australie sur les kangourous, et a mis en lumière les mêmes anomalies au niveau du développement des organes sexuels des jeunes mammifères. En France, cet herbicide est interdit, mais nous en avons d’autres qui ont les mêmes effets… Et selon une étude récente, on trouve des traces de ces herbicides dans les urines de 99% des français… Une autre étude a révélé que le méconium des nouveau-nés contenait déjà ces mêmes perturbateurs endocriniens. Ainsi, ces molécules traversent le cordon ombilical et affecte déjà l’organisme du bébé.

Une autre étude[10] basée sur la population des agriculteurs chinois a montré que l’exposition à un excès de fluorure affectait les taux de production de testostérone sérique. Ainsi, on observe une baisse de cette testostérone chez les jeunes agriculteurs âgés de 18 à 39 ans. On trouve ce fluorure dans les produits phytosanitaires, dans les produits de soins dentaires et dans l’industrie de l’eau potable, et pour « blanchir » certains aliments comme le sucre, le sel et les farines.

 

Le triclosan est un pesticide organochloré utilisé comme antibactérien, on le retrouve dans :

  • Les produits d’hygiènes (déodorants, dentifrice, gels douches, savons, bains de bouche…);

  • Les produits cosmétiques;

  • Certains vêtements : il est intégré aux fibres textiles anti-transpirantes;

  • Certains produits tels que des tapis, des jouets,

  • Des ustensiles de cuisine 

  • Des sacs poubelle.

Le triclosan est car il est capable de passer la barrière cutanée et, il peut se révéler allergisant. Il peut donc se retrouver dans l'organisme dès le plus jeune âge. Il est aujourd’hui considéré comme étant cancérigène et perturbateur neuroendocrinien par ses effets reconnus sur l’équilibre thyroïdien.

 

La chlordécone, un pesticide largement utilisé dans la culture des bananes,  a été interdit en 2007. C’est un produit ayant des répercussions sur la prostate. D’ailleurs, Le cancer de la prostate lié à une surexposition au chlordécone figure désormais officiellement au tableau des maladies professionnelles depuis la publication officielle d’un décret le 22 décembre 2021.

 

D’autres pesticides interdits en agriculture ont vu leur usage autorisé dans d’autres domaines comme la perméthrine, premier insecticide ménager. On le retrouve dans de nombreux produits vétérinaires destinés aux chiens. Ce produit peut très toxique voir mortel pour les chats qui s’aventure à lécher leur ami traité contre les puces. Les enfants caressant leur animal peuvent aussi accumuler des doses importantes de perméthrine… De plus, on trouve ce produit toxique sur les vêtements et accessoires traités contre les moustiques…

 

 

  • Les revêtements en téflon : polytétrafluoroéthylène (PTFE) :

Certains ustensiles de notre quotidien sont de même de véritables sources d’empoisonnement. Par exemple certaines poêles ou casseroles dont le revêtement est en polytétrafluoroéthylène (PTFE) = téflon, sont à éliminer de la batterie de cuisine. Le téflon est un antiadhésif qui ne doit avoir ni accroche avec ce qui est gras ou aqueux. Pour obtenir cette particularité, on utilise différentes molécules chimiques dont l’acide perfluoro-octanoique (PFOA) qui est un tensioactif fluoré synthétique. On a alors des revêtements antiadhésifs performants mais délétère pour la santé de l’utilisateur.

Selon Xavier Coumoul[11] : « Ces molécules (PFOA) ne sont pas facilement reconnues par les organismes qu’elles rencontrent. Elles sont très difficilement métabolisées, c’est-à-dire qu’on ne peut pas s’en débarrasser par le biais des urines, de la sueur ou les fèces. Concrètement, les PFOA s’accumulent au niveau des protéines plasmatiques, c’est-à-dire les protéines sanguines qui circulent en permanence dans notre sang. Les PFOA s’y accrochent et, quand les protéines se renouvellent, elles en attrapent d’autres.

Ces molécules sont donc extrêmement mobiles et persistantes dans l’environnement, et elles contaminent très largement dès qu’elles font l’objet de rejets industriels ou qu’elles ruissellent des décharges. Elles s’incrustent partout dans le monde, jusqu’aux tréfonds de l’Arctique. Elles s’accumulent dans les organismes vivants, dans l’ensemble des écosystèmes. Or, elles agissent à des doses d’exposition infimes et sont identifiées comme reprotoxiques, c’est-à-dire qu’elles peuvent altérer la fertilité ou le développement des enfants à naître. Elles affaiblissent le système immunitaire et augmentent le risque de développer des maladies cardiovasculaires, des cancers de la prostate, du rein ou encore des testicules »[12].

L’acide perfluoro-octanoique (PFOA) a été interdit par l’Union Européenne le 04 juillet 2020. Cependant, selon une enquête[13] réalisée par 60 millions de consommateurs, le gage de sécurité "garanti sans PFOA" ne seraient pas un gage d’ustensile sain et sécure pour la santé. En effet, les produits utilisées pour remplacer les PFOA ne sont pas pas connus ni publiés (secret industriel) et de plus, ces molécules qui remplacent celle qui est  interdite ne seraient pas meilleures et sans risque... 


  • Les parabènes

Les parabènes entrent dans la catégorie des additifs alimentaires en tant qu'agents conservateurs, nous les aborderons donc dans ceux chapitres. On les retrouve dans les aliments, dans les boissons, dans 80% des produits cosmétiques, dans certains médicaments, ils sont faciles à fabriquer et pas cher.

ls sont utilisés pour augmenter la durée de conservation des aliments dans les meilleures conditions, et pour leur capacité  à freiner efficacement la prolifération des champignons et des bactéries.

Les parabènes ont un effet oestrogénique et peuvent provoquer potentiellement une baisse de la fertilité masculine et un accroissement du risque du cancer du sein. 

 

  • Les PCB, dioxines, furanes dans le domaine de l’industrie:

    Les polychlorobiphényles (PCB) sont une famille de molécules chimiques de synthèse massivement utilisées entre 1930 et 1970 comme lubrifiants et dans la fabrication de transformateurs électriques et de condensateurs. On les a également utilisés dans certains adhésifs, peintures, huiles… Ils sont aussi connus en France sous le nom de pyralène, nom commercial d’un produit à base de PCB très utilisé autrefois dans les transformateurs électriques. Bien que la production et l’utilisation des PCB soient interdits en France depuis 1987, les PCB sont toujours dans la nature, dans notre environnement, dans l’alimentation de nos animaux car leur propriété physico-chimique est quasiment indestructible. Ce sont ce que l’on appelle des polluants organiques persistants (POP). Aujourd’hui, la principale source d’exposition humaine à ces substances chimiques est l’alimentation, soit plus de 90 % de l’exposition totale. Les aliments dans lesquels ils sont le plus présents sont d’origine animale, puisque les animaux sont les premiers exposés. On en trouve dans les poissons, les fruits de mer, le lait et les produits laitiers, les œufs et la viande. Les poissons (d’eau douce et de mer) et les fruits de mer constituent une part importante de l’exposition alimentaire des adultes aux PCB. Les nourrissons peuvent aussi être exposés aux PCB contenus dans le lait maternel. De façon générale, tous les PCB peuvent induire des effets génotoxiques, une suppression immunitaire, une réponse inflammatoire, et des effets endocriniens à différents degrés et par différentes voies.

    Les dioxines et furanes sont des composés chimiques organiques (contenant du carbone) halogénés (contenant un ou plusieurs halogènes – chlore, brome, iode ou fluor), le plus souvent générés par un processus de combustion. Ils font partie des Polluants organiques persistants (POP), catégorie qui regroupe les polluants présentant des caractéristiques persistantes (dégradation lente dans les milieux naturels), bioaccumulables (stockage dans les tissus des organismes vivants), toxiques (effets nocifs sur les êtres vivants exposés) et mobiles (transferts dans l’air, l’eau, les sols sur de longues distances).

    On appelle dioxine l’ensemble de ces 2 familles. Ce sont des composés chimiques peu volatiles, peu solubles dans l’eau mais avec une stabilité chimique et métabolique importante, ce qui explique leur forte persistance dans l’environnement. Les dioxines présentent également une affinité pour les graisses (ou lipophilie) qui leur permet de s’accumuler dans les tissus gras de l’organisme pendant une période d’environ sept ans. Chez l’homme, l’exposition des populations se fait majoritairement par voie alimentaire, en particulier par l’ingestion des graisses animales contenues dans les produits laitiers, viandes, poissons.

    En plus de provoquer certains types de cancer, d’autres effets sur la santé ont été associés avec une exposition aux dioxines : malformations congénitales, toxicité fœtale, altérations du développement de l’enfant, troubles endocriniens, perturbation de certaines enzymes hépatiques, effets sur les systèmes immunitaire et cardiovasculaire.


     


De façon générale, tous ces perturbateurs vont avoir plusieurs conséquences sur la personne  (homme ou femme) ou sur le développement du fœtus :

  • Ils vont bloquer l’action hormonale naturelle en se fixant sur son récepteur ;

  • Ils vont mimer une hormone et provoquer ainsi l’effet de cette hormone sur l’organisme ;

  • Ils vont perturber la production normale des hormones ou perturber le fonctionnement de leurs récepteurs.

 

Depuis les années 70, la quantité de spermatozoïdes en millilitre chez un homme a été diminuée par deux… Aux perturbateurs endocriniens s’ajoutent la malbouffe, le stress, et l’eau du robinet laissant transiter ces perturbateurs endocriniens.

 

 

Il existe des différences concernant l’exposition aux « perturbateurs endocriniens ». Les femmes sont plus sensibles au cadmium, aux phtalates, au parabène, aux éthers de glycols alors que les hommes sont plus sensibles aux produits « retardateurs de fumées » (très présents dans les nouveaux véhicules automobiles).

 

En septembre 2019, dans le cadre du troisième Plan national santé-environnement (PNSE3), copiloté par le Ministère des Solidarités et de la Santé et le ministère de la transition écologique et solidaire, une stratégie nationale « perturbateurs endocriniens » a été élaborée. Sa deuxième version[14] a été publiée en septembre 2019, pour la période 2019-2022, et comporte 50 actions. Malgré tout, la mission constate cependant que la thématique de l’infertilité et de la santé reproductive n’est que faiblement présente dans la Stratégie nationale PE.

Au niveau européen, en 2019 le projet OBERON, coordonné par l’Inserm, a été mis en place. Celui-ci visait à développer des batteries de tests permettant de cerner avec plus de précisions et de certitude comment des composés suspectés d’être des perturbateurs endocriniens pouvaient induire des troubles métaboliques et, à terme, d’identifier ces composés. Pas moins de 11 partenaires, issus de 6 pays européens, ont décidé de participer au consortium OBERON, initialement prévu sur 5 années, nous devrions normalement avoir d’ici quelques mois les résultats de cette enquête.

 


Comment limiter son exposition aux perturbateurs endocriniens

 

  • Ne pas réchauffer de plastique au micro-ondes ;

  • Nettoyer les poussières et aérer régulièrement son intérieur ;

  • Préférer les récipients en verre au récipient en plastique ou en métal ;

  • Cuisiner dans des casseroles ou poêles en inox ou en fonte et éliminer le téflon de la cuisine ;

  • Eviter les aliments transformés, raffinés : préférez les farines complètes ou semi-complètes, le sel de mer ou d’Himalaya, le sucre de canne (tout ce qui est blanc subit une transformation au fluorure) ;

  • Privilégier les aliments frais et bio pour limiter l'exposition aux pesticides, les faire tremper dans de l’eau avec une cuillère à soupe de bicarbonate de soude avant de les rincer et de les manger. 

 

Voici la liste des fruits et légumes les plus contaminés[15] (du plus au moins, il est recommandé de les choisir bio ):



Les fraises

Les épinards

Les choux frisés, choux verts et feuilles de moutarde,

Les nectarines

Les pommes

Le raisin

Les cerises

Les pêches

Les poires

Le céleri

Les tomates


Les pesticides sont plus concentrés dans la peau du fruit, lorsque votre fruit n’est pas biologique, je vous conseille de l’éplucher avant de le manger.

 

Voici la liste des aliments les moins contaminés (il n’est donc pas nécessaire de les choisir bio) :



Les avocats,

Le maïs doux,

L’ananas,

Les oignons,

La papaye,

Les petits pois surgelés,

Les asperges,

Les melons honeydew (ou miel),

Les kiwis,

Les champignons,

Les melons cantaloup,

Les mangues,

Les pastèques,

Les patates douces. 

 

  • Éliminer les produits de soins contenant du fluorure (fluor), préférer les produits d’origine naturelle ;

  • Limiter l'utilisation de produits cosmétiques et de lotions. Préférer les produits biologiques ou le fait maison avec des produits naturels ;

  • Se fier aux labels écologiques comme Ecocert Cosmétique biologique, BDIH ou Natrue qui certifient une composition saine et respectueuse.

  • Eviter de colorer ses cheveux ;

  • Éliminer les produits de soins contenant du fluorure (fluor), préférer les produits d’origine naturelle ;

  • Acheter des vêtements et sous-vêtements en coton bio, ou bien laver les vêtements neufs avant de les porter, ou préférer le seconde main ;

  • Limiter les produits d'entretien et préférer le vinaigre blanc, le bicarbonate de sodium ou le savon noir ;

  • Pour les travaux d’intérieurs, privilégier des produits et des matériaux nouvelles générations et d’origine biologique ;

  • Préférez les véhicules automobiles de seconde main, neuf, sorti de l’usine, l’odeur de « neuf » n’est en fait que l’odeur libérée par les retardateurs de fumée (PBDE),

  • Ne pas réutiliser de palettes pour faire des meubles ou de la décoration dans la maison, elles sont pulvérisées plusieurs fois de suite avec un retardateur de fumée très toxique, préférez leur usage en extérieur. 

  • Installer des plantes[16] ayant une capacité de « phytoremédiation » dans les pièces de la maison. Certaines plantes ont une capacité naturelle à stocker, à dégrader ou à éliminer les produits chimiques toxiques du sol, de l’eau et de l’air. Elles remettent en état, elles réparent, elles purifient le milieu dans lequel elles vivent. Vous trouverez par exemple la sanvesière. Benzène, formaldéhyde, toluène, trichloréthylène, xylène sont les polluants que cette plante appelée aussi « langue de belle-mère » peut absorber en petite quantité. Voici d’autres plantes dépolluantes : l’antharium, le rhapis, la plante araignée, le caoutchouc, le lierre et/ou le pothos, le figuier pleureur (ficus benjamia).



Les plantes dépolluantes pour la maison

Chaque plante ayant des conditions d’exposition au soleil et un taux d’hygrométrie optimal, il est nécessaire avant d’investir dans l’achat d’une plante de savoir laquelle convient le mieux à votre pièce.

 

La cuisine/ le salon/ le séjour :

-       Plantes vertes :

Contre le monoxyde de carbone : l’antharium appelé aussi langue de boeuf, la plante araignée ou le pothos 

Contre l’ammoniac : le rhapis 

Contre le benzène et le xylène : le croton , un figuier pleureur, le scheffleraun dragonnier 

Contre le formaldéhyde :, le lierre , la fleur de lune, le palmier nain 

-  Plantes grasses et cactées: le sansevière, l’aloe vera, le crassula,  le cactus colonnaire contre les ondes électromagnétiques,  

-       Plantes fleuriesazaléegerberachrysanthème, phalaénopsis, poinsettia.

 

La chambre d’adulte :

-       Plantes vertes:

-     Contre le formaldéhyde et le trichloréthylène : Le figuier pleureur et l’aglaonema, le lierre ou le pothos 

-       Contre l’ammoniac : le rhapis

-       Contre le benzène et le xylène :la sansevièrele palmier bambou; le rhapis

-       Contre le xylène : l’arecala fougère de Boston 

-       Contre de nombreux COV :  la fleur de lune (spathiphyllum) 

-       Plantes grasses: sansevière, l’aloe vera, le crassula contre les ondes électromagnétiques

-       Plantes fleuriesgerbera, chrysanthèmephalaénopsis, poinsettia

 

La chambre d’enfant:

-     Contre le formaldéhyde la plante araignée et/ou la fougère de Bostonle lierre

-     Contre l’ammoniac : le rhapis ;

-     Contre le benzène et le xylène :la sansevière, le rhapis ;

-     Contre le xylène : l’areca ;

Plantes grasses: sansevière, l’aloe vera, le crassula contre les ondes électromagnétiques ;

Le palmier nain, la fougère ou le dragonnier sont des plantes fortement dépolluantes et sans danger pour les jeunes.

 

La salle de bain :

-      Plantes vertes : antharium, aglaonéma, chlorophytum, croton, dieffenbachia, dragonnier, figuier pleureur, rhapi, lierre ou pothos en suspension

-       Plante grasse: sansevière

-       Plantes fleuriesazaléegerbera, chrysanthèmephalaenopsis, poinsettia



Certains laboratoires ont créés des produits permettant de détoxifier le corps de ces perturbateurs endocriniens. Pour une détoxification ciblée régulière contre les perturbateurs endocriniens qui nous entourent, en seulement 10 jours, le laboratoire Therascience propose le DETOXSSENTIEL PERTURBATEURS ENDOCRINIENS.


Cliquez sur ce lien pour vous rendre sur leur site:



[1] Balicco Alexis, Bidondo Marie-Laure, Fillol Clémence, Gane Jessica, Oleko Amivi, Saoudi Abdessattar, Zeghnoun Abdelkrim,  Imprégnation de la population française par les phtalates, Programme national de biosurveillance, Esteban 2014-2016, publiée le 03 septembre 2019

[2] André Cicolella est un chimiste, toxicologue et chercheur français en santé environnementale, spécialiste de l’évaluation des risques sanitaires.

[4] Albert O, Desdoits-Lethimonier C, Lesne L, Legrand A, Guille F, Bensalah K, Dejucq-Rainsford N, Jegou B (2013) Paracetamol, aspirin and indomethacin display endocrine disrupting properties in the adult human testis in vitro. Hum Reprod 28(7):1890–1898.

[5] Anders Hay-Schmidt, Olivia T Ejlstrup Finkielman, Benjamin A H Jensen, Christine F Høgsbro, Jacob Bak Holm, Kristoffer Haurum Johansen, Tina Kold Jensen, Anderson Martino Andrade, Shanna H Swan, Carl-Gustaf Bornehag, Søren Brunak, Bernard Jegou, Karsten Kristiansen, and David Møbjerg Kristensen

Prenatal exposure to paracetamol/acetaminophen and precursor aniline impairs masculinisation of male brain and behaviour, in Reproduction and fertility, 2017

[6] « Aucun » signifie de quelque sorte que ce soit : ni par voie orale ni pas voie cutanée comme la vaccination. Je rappelle qu’un vétérinaire ne vaccine pas un animal en gestation ou allaitant à cause des risques de fausses couches et de mortalité périnatale que le vaccin peut provoquer.

[7] Anders Hay-Schmidt, Olivia T Ejlstrup Finkielman, Benjamin A H Jensen, Christine F Høgsbro, Jacob Bak Holm, Kristoffer Haurum Johansen, Tina Kold Jensen, Anderson Martino Andrade, Shanna H Swan, Carl-Gustaf Bornehag, Søren Brunak, Bernard Jegou, Karsten Kristiansen, and David Møbjerg Kristensen

Prenatal exposure to paracetamol/acetaminophen and precursor aniline impairs masculinisation of male brain and behaviour, in Reproduction and fertility, 2017

[8] Stéphanie Lavaud, Paracétamol pendant la grossesse : 13 experts appellent à la prudence, Medscape, 29 septembre 2022

[9] A.J. AgopianPhilip J. Lupo Ph.D.Mark A. CanfieldPeter H. Langlois, Étude cas-témoins de l’exposition résidentielle maternelle à l’atrazine et des malformations génitales masculines , 13 mars 2013

[10] Leizhen DuanJingyuan ZhuKeyan WangGuoyu ZhouYuejin YangLiuxin CuiHui HuangXuemin ChengYue Ba, Does Fluoride Affect Serum Testosterone and Androgen Binding Protein with Age-Specificity? A Population-Based Cross-Sectional Study in Chinese Male FarmersBiological Trace Element Research December 2016, Volume 174

[11] Xavier Coumoul est professeur en biochimie et toxicologie à l’université de Paris.  Il est aussi directeur d’une équipe de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), et s’intéresse particulièrement aux mécanismes cellulaires et moléculaires d’action des polluants environnementaux.

[15]  L’organisation à but non lucratif, Environmental Working Group (EWG), a émis son classement 2024 des fruits et légumes les plus affectés par les produits chimiques phytosanitaires.


 
 
 

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