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De l'eubiose à la dysbiose

Lorsque le microbiote intestinal se trouve altéré, lorsque la diversité est moindre, que les bonnes bactéries sont diminuées au détriment des mauvaises, on assiste à un phénomène appelé "dysbiose" intestinale. L'équilibre est donc rompu et va laisser place à une multitude de symptômes désagréables, voire faire le lit de pathologies diverses et variées.



La dysbiose, causes et conséquences sur la santé physique, émotionnelle et mentale

Les origines d’une dysbiose sont multifactorielles :



  • Alimentation (additifs, édulcorants, aliments raffinés, transformés, riches en sucre, en gras, en sel, gluten, laitages, protéines animales en excès…) ;

  • Terrain (génétique, conditions de naissance, allaitement…) ;

  • Environnement (pollutions chimiques, organiques, pollution électromagnétique, exposition aux perturbateurs endocriniens : pesticides, herbicides, phtalates, bisphénol…) ;

  • Changement de climat hormonal (ménopause) ;

  • Traitements médicamenteux (antibiotiques, vaccins, antipsychotiques, IPP, AINS : antiinflammatoire non stéroïdiens, traitements anticancer, traitement antiparkinsonien, certains antiviraux…) ;

  • Infection digestive (gastro-entérite, grippe intestinale, intoxication alimentaire…) ;

  • Consommation d’alcool, de tabac ;

  • Stress ;

  • Sport intensif ;

  • Manque de sommeil.


Concernant le Gluten : 


Que l’on soit ou non intolérant au gluten, la gliadine du gluten augmente la perméabilité intestinale en augmentant la production de zonuline. Notre système digestif est dépourvu d’enzyme permettant la dégradation de la gliadine, une protéine complexe présente dans les céréales.

L’augmentation de la zonuline (une protéine) va entrainer un dysfonctionnement de la barrière intestinale en favorisant l’ouverture des jonctions serrées de la muqueuse intestinale qui n’est pourvue que d’une seule couche de cellules. Cela va avoir pour conséquence le passage de macromolécules à travers la barrière intestinale, alors qu'elles étaient censées être éliminées. Le système immunitaire est alors activé et risque de provoquer d’autres réactions en chaîne. La consommation de gluten entretient l’hyperperméabilité, l’inflammation et l’état de défense chronique de l’organisme. Chez les personnes ayant la maladie cœliaque, on trouve des taux de zonuline jusqu’à 30 fois supérieurs que chez les non cœliaques.  Toute consommation de gluten conduit à une hyperperméabilité intestinale. La zonuline  est considérée comme un biomarqueur de la perméabilité intestinale. Son dosage peut être effectué dans le sang ou dans les selles.

Il faut aussi savoir que la digestion du gluten conduit à la production de peptides opioïdes appelés composés glutéomorphiniques[1], ces composés ayant la même action que la morphine. Ils vont se fixer sur les récepteurs opiacés et activer la boucle récompense/plaisir, occasionnant une dépendance.


Concernant les médicaments, voici un schéma expliquant succinctement les altérations du microbiote:


D’autres médicaments sont aussi évoqués dans la modification du microbiote intestinal : statines, opioïdes, inhibiteurs calciques, hormones thyroïdiennes, corticoïdes, antimétabolites

La recherche dans ce domaine est encore balbutiante. L’évaluation de l’impact des médicaments sur le microbiote devrait être probablement plus approfondie lors du développement des médicaments sachant que le microbiote influence aussi la réponse aux médicaments tant sur l’efficacité que sur la survenue de certains effets indésirables.


Concernant les additifs alimentaires:


Concernant les additifs alimentaires, il faut savoir qu'un français en mange plus de 4 kilos par an et que 35% de son alimentation est ultra-transformée...

  • les édulcorants : ces molécules sont présentes par exemple dans les sodas, bonbons… Une étude sur 31 personnes consommant de l’aspartame (E950) et de l’acésulfame K (E951) a trouvé une baisse de la diversité de leur microbiote. La consommation d’édulcorants est associée à une dysbiose,

  • les polyols sont des sucres qui font partie des FODMAPs déconseillés dans le cas du syndrome de l’intestin irritable. Les polyols modifient eux aussi la composition du microbiote. Il s’agit des additifs suivants : sorbitol (E420), mannitol (E421), isomalt (E953), maltitol (E965), xylitol (E967),

  • les émulsifiants sont des molécules qui améliorent la texture des aliments (sauces, glaces…) mais altèrent la couche de mucus en surface de la muqueuse intestinale. De plus, ils augmentent la part de bactéries qui réduisent le sulfate, autant de facteurs contribuant à l'hyperperméabilité intestinale. Ces bactéries sont pro-inflammatoires : elles réduisent le sulfate en sulfure d’hydrogène (H2S), une molécule impliquée dans l’inflammation intestinale.

  • les colorants : des colorants comme le dioxyde de titane (E171), un agent blanchissant très controversé, pourraient avoir un effet néfaste sur la flore intestinale et provoquer une dysbiose. Le dioxyde de titane a été interdit dans les confiseries en 2020.

  • les conservateurs : on sait peu de choses sur leurs effets sur le microbiote, bien qu’ils soient utilisés depuis longtemps dans notre alimentation.


Concernant l'alcool:


De nombreuses études se sont penchées sur les effets de la consommation chronique d’alcool sur les intestins. Les personnes qui font une consommation excessive d’alcool sur une base régulière présentent un taux plus élevé de stress oxydatif induit par l’alcool et de dysbiose; ce qui mène à l’inflammation du tractus gastro-intestinal et à l’hyperperméabilité intestinale. La consommation d'alcool entraîne aussi une acidose métabolique, l'acidification du milieu augmente la proportion de bactéries opportunes et détruit la flore commensale. Enfin, la consommation excessive donne lieu à une translocation des bactéries : on observe une augmentation rapide des endotoxines sériques (à savoir, les toxines bactériennes situées dans les cellules), ce qui révèle que les bactéries se déplacent de l’intestin vers le reste de l'organisme.



Les symptômes et manifestations  de la dysbiose



Les symptômes sont très polymorphes, cependant on distingue la dysbiose de fermentation et la dysbiose de putréfaction.

Ces dysbioses sont spécifiques aux flores in situ. La première se situe au niveau du côlon ascendant et dans la première partie du côlon transverse et l'autre se situe au niveau du côlon descendant.





Parmi les pathologies et syndromes associés à une dysbiose, on retrouve :


Le syndrome d’hyperperméabilité intestinale HPI


Le syndrome de « perméabilité intestinale » a été mis en évidence par le Dr Seignalet. Le « Leaky Gut Syndrom » est caractérisé par une destruction des entérocytes  de la paroi intestinale et par une altération des villosités de l’intestin à cause d’une inflammation récurrente. Les jonctions serrées, assurant l’imperméabilité entre le milieu extérieur (la lumière intestinale) et  le milieu intérieur, sont disjointes.

Les conséquences physiologiques de l’HPI sont multiples:


  • Perturbation dans la résorption des nutriments

  • Déficits en micronutriments (vit. B, acide folique…)

  • Déficits en minéraux (K, Mg, Se, Zn)

  • Perte de vitamines liposolubles (A, D, E, K)

  • Passage de macroparticules dans le milieu intérieur et induction de réactions immunitaires par le phénomène de mimétisme moléculaire.

Ainsi, ces macroparticules, notamment des peptides, des chaînes protéiques complexes (non digérées comme la gliadine ou partiellement digérées) entrent dans la circulation. En passant dans le milieu intérieur, notre système immunitaire va s’activer afin d’éliminer ces particules du « Non Soi ». S’en suit une production d’antigènes qui va cibler et se fixer sur une partie de ces chaînes protéiques (un enchaînement d’acides aminés). Ensuite, des anticorps spécifiques vont être fabriqués afin de détruite ces molécules étrangères.

Cependant, certaines protéines structurelles de l’organisme ont parfois le même enchaînement d’acides aminés, on parle de « mimétisme moléculaire » et elles vont alors être détruites comme les molécules étrangères au Soi. Ceci va alors provoquer la destruction de certaines cellules et l’apparition de maladies dites « auto-immunes », d’allergies.

On sait par exemple qu’une des séquence des acides aminés de la gliadine (gluten) est similaire à aux cellules de Purkinje (neuromédiateurs : neurones GABAergiques), ayant un rôle important dans les processus moteurs et surtout d’apprentissage. De nombreux liens sont aujourd’hui établis entre les troubles du spectre autistique, les troubles dys et le gluten.

C’est sur cette réaction que le Dr Seignalet a notamment basé son régime d’éviction pour lutter contre les maladies auto-immunes.

À l’inverse, dans ce même syndrome, des nutriments essentiels peuvent être mal assimilés ou consommés par les bactéries, générant donc des carences, notamment en vitamines liposolubles, tryptophane et vitamine B12.

Cette perméabilité entraîne souvent des intolérances alimentaires dont les symptômes peuvent être très variés : migraine, fatigue chronique, douleurs musculaires et articulaires, changements de l’humeur, etc.


L'hyperperméabilité intestinale peut provoquer différents symptômes en touchant plusieurs systèmes en même temps.



Le SIBO: small intestinal bacterial overgrowth


La majorité des colonies bactériennes se trouve dans le côlon. Dans certaines situations, les bactéries du côlon remontent via la valve iléocæcale  au niveau du grêle, et vont provoquer le SIBO.

La symptomatologie clinique associe des ballonnements, un ventre douloureux après les repas, des selles irrégulières, des épisodes diarrhéiques, des flatulences plus ou moins odorantes et des RGO.

Le SIBO augmente la perméabilité intestinale et la réponses inflammatoire qui y est associée (passage de peptides et de toxines dans le sang). Il peut de même y avoir une compétition entre le microbiote et l’hôte, puisque dans cette zone du système digestif consacrée à l’assimilation des nutriments, il ne devrait pas y avoir beaucoup de bactéries. Ainsi, en se nourrissant du bol alimentaire, ces bactéries en réduisent l’assimilation, pouvant occasionner des carences en nutriments et micronutriments.

Le SIBO est souvent corrélé à une prise de poids, notamment au niveau viscéral, mais aussi à la fibromyalgie.


Le régime conseillé est le régime pauvre en FODMAP. Le terme FODMAP est l'acronyme de : Fermentable Oligo, Di, Monosaccharides And Polyols : ce sont des glucides de petite taille, très peu absorbés par l'intestin grêle et donc très peu digestes. Cependant, ce régime n’est pas adapté à tout le monde, et d’autres facteurs sont à prendre en considération afin qu’il n’y ait aucune carence.

Les FODMAP sont des sucres très courants dans l'alimentation. Il existe 4 familles de FODMAP :

  • les oligosaccharides (fructane et galactane) : on les trouve dans certains légumes (ail, topinambour, artichaut, asperge, champignon), légumes secs (haricots rouges, pois chiches, flageolets) et céréales (riz complet, avoine, boulgour, pain complet …),

  • les disaccharides (lactose) contenu en plus ou moins grande quantité dans les produits laitiers (lait, fromage blanc, fromage frais, yaourt...)

  • les monosaccharides (fructose) : dans certains fruits (mangue, pêche, poire, pomme, prune, cerises, litchi, abricot sec...)

  • les polyols : très présent dans les confiseries "sans sucre" de type bonbons, chewing-gum... Ils sont également très présents dans les plats industriels et préparés, plus précisément dans leurs additifs.

 

Les MICI, Maladies Inflammatoires Chroniques de l'intestin:


Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, maladie de Crohn (MC) et rectocolite hémorragique (RCH), se caractérisent par l’inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif, due à une dysbiose et une dérégulation du système immunitaire.





L'obésité, le syndrome métabolique (diabète, hypertension, cholestérol, stéatose hépatique...)


L'obésité est associée à une inflammation dite de "bas grade", inflammation liée à une dysbiose ayant ensuite de multiples incidences sur le métabolisme : résistance à l'insuline, stockage des graisses, carence en certains acides gras à chaîne courte essentiels... Bien entendu, dans ce tableau clinique, il existe une hyperperméabilité intestinale. Voici un schéma (ceren.org) permettant de comparer le fonctionnement du microbiote intestinal d'un individu sain face à un individu souffrant d'obésité. La dysbiose rapportées en cas d'obésité se caractérisent par une baisse de la diversité du microbiote, une diminution de Bacteroïdètes et une augmentation des firmicutes (dysbiose d'ailleurs inversée chez les personnes souffrant d'anorexie). On observe également des capacités de fermentation intestinale élevée chez les personnes obèses et une augmentation de production d'acides gras à chaînes courtes qui se retrouvent stockés sous forme de graisses ( les firmicutes augmentent le stockage des graisses dans l'organisme).

Le phénomène de résistance à l'insuline est quant à lui lié à la déplétion de deux bactéries intestinales aux propriétés anti-inflammatoires et réduisant l'insulino-résistance: les Bifidobacterium et Akkernansia muciniphila.


Concernant le phénomène de stéatose hépatique (foie gras), une dysbiose au niveau du grêle va provoquer une pullulation de bactéries dont certaines vont sécréter des substances toxiques pour la paroi intestinale. Cette altération va induire une translocation bactérienne, c'est-à-dire le passage de bactéries viables d'origine digestive à travers la barrière de la muqueuse intestinale vers les ganglions mésentériques et, de là, vers les organes à distance. Cette translocation va provoquer une inflammation et augmenter la synthèse d'acides gras et de triglycérides par le foie accentuant alors la stéatose. Il est alors conseillé ici d'augmenter les apports en acides gras anti-inflammatoires (Omega 3) pour améliorer le bilan biologique du foie, en plus de traiter la dysbiose.



La candidose


La candidose est due à une dysbiose intestinale impliquant l’interaction d’une multitude de microbes opportunistes et pathogènes. Il existe des centaines d’espèces pouvant potentiellement être pathogènes dans le microbiote intestinal, mais le Candida albicans est l'espèce dont la prolifération est la plus fréquente. Le Candida peut proliférer au sein des intestins, mais aussi au niveau du microbiote buccal (le muguet), génital et urinaire, de la peau et même du cuir chevelu (responsable de la dermatite séborrhéique).

Cette levure a également été associée à plusieurs maladies gastro-intestinales, dont la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse.

La candidose a de multiples conséquences sur la santé et a différents niveaux:

  • Au niveau digestif : trouble du transit, diarrhées et constipations, augmentation de la fréquence des selles, démangeaisons anales, douleurs coliques, ballonnements autour et au dessous du nombril, apparitions de nouvelles intolérances alimentaires.

  • Au niveau énergique : fatigue due à une perturbation du cycle de Krebs, surcharge hépatique et immunitaire liée à la libération de toxines par ces levures.

  • Au niveau psychique : troubles émotionnels. Le candida et ses toxines perturbent la fabrication des neurotransmetteurs et leur fixation sur les récepteurs induisant des troubles au niveau de la sphère psychologique et aussi des difficultés de concentration, des sautes d’humeur, des maux de tête, des envies compulsives pour des aliments riches en sucres.

  • Au Niveau immunitaire. Une baisse de l'immunité est caractérisée par des affections ORL fréquentes (rhinopharyngite, rhume…), mais aussi cutanées (acné, psoriasis…), des allergies et des mycoses...

Selon le Dr Natacha Campbell, « pratiquement toutes les maladies dégénératives chroniques présentent un lien avec la prolifération de Candida albicans, de l’arthrite aux troubles digestifs, en passant par l’encéphalomyélite myalgique, le syndrome de fatigue chronique, la sclérose en plaques, la fibromyalgie, les maladies neurologiques et cancer. » Extrait de son livre le syndrome entéropsychologique


Pour venir à bout d'un candida, il faut rééquilibrer la flore intestinale, soutenir le système immunitaire (ail, lapacho, curcuma...). L'huile de coco est un très bon remède naturel, celle-ci contient del'’acide monolaurine et caprylique, des substances antifongiques, antibactériennes et anti virales très puissante dont le Candida albicans y est sensible.

Il faut savoir que lorsque vous allez vous attaquer à celui-ci, il existe un phénomène de "die off", c'est à dire que qu'au moment de mourir, il va rejeter des toxines, de l'acétaldéhyde, un neurotoxique pouvant occasionner des symptômes désagréables.


Conséquences sur l'axe bi-directionnel intestin/cerveau


La relation intestin cerveau a été associée à plusieurs états pathologiques ainsi qu'à certains troubles de l'humeur, du comportements et à des problèmes de régulation de la sensibilité provoquant l'apparition de douleurs.


Le syndrome entéropsychologique


La dysbiose est aujourd'hui reconnue comme étant un facteur de troubles psychologiques, de troubles de l'apprentissage, de troubles autistiques. Ainsi, la dépression, les troubles de l'humeur, les troubles dys, les troubles autistiques, ont un lien avec un microbiote intestinal altéré. On dit souvent que les intestins sont le "cerveau "émotionnel".



Le cerveau communique avec l’intestin via des voies neuronales, hormonales et neuroendocrines. Cette communication régule de nombreuses fonctions intestinales, et les états émotionnels comme la peur, la colère et la tristesse peuvent modifier le microbiote intestinal. Inversement, les métabolites produits par le microbiote peuvent avoir des effets systémiques, influençant directement le cerveau par le biais de la voie du nerf vague ou de manière plus indirecte via l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénali, la signalisation immunitaire (comme les cytokines) et les produits métaboliques (tels que les AGCC, les hormones et les métabolites du tryptophane)​​. Des études sur des souris ont montré qu'en transplantant le microbiote d'une souris agressive sur une souris calme, celle-ci devenait agressive. Idem dans le sens inverse, la souris agressive devenait calme.


Les maladies neurodégénératives


L’axe microbiote-intestin-cerveau désigne un système complexe de communication bidirectionnelle qui relie le système nerveux central, le système entérique et le microbiote intestinal.

Des études récentes ont montré que le déséquilibre du microbiote intestinal peut être associé à plusieurs maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques et la sclérose latérale amyotrophique​.

Les métabolites produits par le microbiote, tels que les AGCC, jouent un rôle important dans la protection de la barrière intestinale mais influencent aussi la fonction cérébrale. En effet, ils sont impliqués dans la neuro inflammation et le stress oxydatif, deux facteurs importants dans les maladies neurodégénératives. La barrière intestinale, lorsqu’elle est altérée, peut permettre le passage de substances toxiques et de pathogènes dans la circulation sanguine, ce qui peut contribuer à l’inflammation systémique et avoir des répercussions sur la santé du cerveau​​.


L'axe intestin/cerveau et l'hypersensibilité


La dysrégulation de l'axe intestin/cerveau conduit à une grande variété de symptômes et de pathologies telles que l'hypersensibilité viscérale, l'hyperalgésie induite par le stress, l'allodynie, la douleur inflammatoire, les troubles fonctionnels et affecte la tolérance aux opioïdes. De nombreuses molécules de signalisation dérivées du microbiote intestinal, telles que les sous-produits du microbiote, les métabolites, les neurotransmetteurs et les neuromodulateurs, agissent sur leurs récepteurs et régulent remarquablement la sensibilisation périphérique et centrale, qui à leur tour médiatisent le développement de la douleur chronique.

Les médiateurs dérivés du microbiote intestinal servent de modulateurs essentiels pour l’induction de la sensibilisation périphérique, régulant directement ou indirectement l’excitabilité des neurones nociceptifs primaires. Dans le système nerveux central, les médiateurs dérivés du microbiote intestinal peuvent réguler la neuro-inflammation, qui implique l’activation des cellules de la barrière hémato-encéphalique, de la microglie et des cellules immunitaires infiltrantes, pour moduler l’induction et le maintien de la sensibilisation

centrale.


L'expérience de la douleur est le résultat de l'interaction entre:

  • les récepteurs: neurotransmetteurs impliqués dans la régulation de la perception de la douleurs,

  • les émotions liées à la douleur

  • la mémoire.








Je vous ai présenté de façon assez succincte les différents facteurs menant à la dysbiose intestinale, ainsi que les conséquences. Dans un prochain article, je vous présenterai les solutions naturelles pour revenir à l'eubiose intestinale, cet équilibre précieux du bien-être physique, psychique et émotionnel.


[1]Keith Bernard Woodford , Les casomorphines et les gliadorphines ont divers effets systémiques couvrant l’intestin, le cerveau et les organes internes, PubMed, 2021


AnaulKabir, Zulfiqar Ahmad, (13 September 2012). Candida Infections and Their Prevention. ISRN Prev Med. 2013; 2013: 763628

 

 
 
 

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